Eh bien, jeu fini mais pas à 100%.
Pour la petite histoire, on incarne Kain, un noble assassiné par des brigands au tout début du jeu. Le sieur Kain est ressuscité et est transformé en vampire grâce(à cause) aux pouvoirs de Mortanius le nécromancien. Ce dernier offre à l'homimus ex nobilis de se venger. A partir de là, le joueur peut enfin évoluer dans le royaume de Nosgoth (prononcez Nowsgôth). La paix et l'équilibre de ce royaume sont troublés par l'assassinat d'Ariel, gardienne(régisseuse) du cercle des neuf piliers. Chacun de ces piliers a un gardien, garant de l'équilibre de l'élément qui lui incombe. Dans ce cas là, on se dit tout de suite qu'il faudra rendre visite aux 9 gardiens tour à tour comme dans un Zelda, 7 sages donc 7 donjons mais ici, il n'en est rien et heureusement.
Je n'en dis pas plus au niveau du scénario. Sauf que celui-ci, particulièrement intéressant et travaillé, accroche véritablement le joueur. On a toujours envie de savoir ce qui se passe après chaque événement. Donc, on ne s'ennuie pas.
Niveau visuel, j'ai essayé de me replacer dans le contexte de l'époque. Blood Omen est sorti un an après le lancement de la PS1 en Occident. Donc, j'ai trouvé le jeu bon graphiquement et comparativement à ce qui se faisait sur 32 bits niveau 2D(c'est à dire pas grand chose à cette époque). On a aussi le droit à des cinématiques en images de synthèse représentants des scènes clefs du jeu ou encore les déplacements en chauve-souris
Le côté gore est bien retranscrit. Il faut dire que l'univers est sombre et violent, pour ne pas dire gore. Tout cela est accompagné d'une bonne dose de sang. Ce qui est normal vu que Kain, vampire, doit se nourrir et ce sont certains ennemis et les villageois qui lui fournissent, parfois en abondance. Autant dire que ça va saigner. Enfin, les développeurs usent (et abusent) des effets de lumières qui contraste avec les ténèbres de Nosgoth.
Niveau ambiance sonore, on aime ou l'on n'aime pas. Le nombre de musiques est restreint donc beaucoup sont répétées tout au long du jeu. Mais le choix des musiques contribue, en revanche, à l'aspect sombre du jeu. Par contre, ne vous attendez pas à des musiques épiques ou des thèmes de boss. Cela reste quand même dommage.
On peut aussi remercier les développeurs d'avoir inclu un doublage qui enrichit l'ambiance même si les intonations ne correspondent parfois pas à une scène donnée. Bref, cela manque souvent de punch et c'est très axé sur le côté narratif. Au delà de ça, mention spéciale aux enchainés qui gémissent.
Blood Omen rappelle un peu Zelda dans sa construction mais les énigmes sont malheureusement peu nombreuses au niveau de la quête principale.
Le jeu est riche en sorts magiques, en armes ainsi qu'en armures et en transformations. Tout cela est à dénicher sous forme de cartes. Un menu sur le côté droit de l'écran affiche le sort choisi, le niveau de santé représenté par une jauge de sang et le niveau de magie affiché sous forme de caractères runiques. Il faudra trouver deux types d'objets afin de faire évoluer ces deux niveaux jusqu'au plus haut.
Dans le jeu, on peut compter sur quatre transformations: une en loup qui permet de sauter et d'avancer plus rapidement, une en chauve-souris qui permet de voyager vers divers points de Nosgoth, en brouillard pour marcher sur l'eau et passer à travers des cloisons. Enfin, celle du gentilhomme qui permet les discussions avec les villageois par exemple.
Mais tout n'est pas exempt de défaut. Pour ma part, les plus gros défauts sont les temps de chargement qui présent partout dans le jeu. On s'y habitue sauf lorsqu'il faut alterner entre armes, sorts, transformation à plusieurs reprises, là ça devient pesant. Mais replaçons nous dans le contexte de l'époque car c'est l'un des rares jeux de Silicon Knights (développeur) donc on peut porter ce défaut sur le manque d'expérience ou peut-être à cause de délai à respecter,...
Le jeu laisse aussi une impression de manque de finition. Pour charger une partie, il faut aller dans les options dans l'écran titre. Ce n'est pas gênant mais cela reste étrange comme choix. Certains accrochages avec l'ennemi manque de précision. Il arrive d'être à la bonne portée mais sans pouvoir touché. Cela peut être rageant surtout quand l'ennemi, lui, peut vous toucher.
Il faut aussi retenir que la difficulté est croissante. En effet, les ennemis deviennent de plus en plus coriaces. Certains boss donnent l'impression d'être immortels. Pour faire court, on en bave dans Blood Omen. Pour ma part, je choisissais l'esquive grâce au loup mais lorsqu'un passage est étroit et les ennemis nombreux, la défaite survient très rapidement.
La durée de vie est très honnête vu le nombre de villes, villages et de donjons à visiter. 20-25 heures suffiront pour la quête principale et il en faudra bien plus pour découvrir les 100 secrets du jeu.
En conclusion, Blood Omen: Legacy of Kain est véritablement un bon jeu grâce à son scénario, son univers et à sa superbe ambiance. Je ne peux que vous le conseiller car on ne s'ennuie jamais.